Retour en vidéo sur le Night N’ Day 2018

Retour en images sur le Night N’ Day, événement sportif étudiant organisé par le Raid CentraleSupélec, à l’occasion duquel la FÉDÉEH était présente avec une équipe de sportifs handivalides et animait des actions de sensibilisation aux handicaps comme la Hand in Box et une initiation au volley assis :

Ces actions se déroulaient dans le cadre du programme Sports en Solidaire soutenu par la Mission Handicap Sopra Steria qui tenait également un stand de sensibilisation avec un atelier de tir à la sarbacane.

Premiers retours sur le Night N’ Day 2018 par la team Mission Handicap Sopra Steria – FÉDÉEH

Les 23 et 24 février dernier à Rambouillet, une équipe handivalide participait à la deuxième édition du Night N’ Day avec une nouveauté : la moitié des participants est membre de la FÉDÉEH (Mohamed et Samuel) et l’autre est salariée chez Sopra Steria – partenaire du programme Sports en Solidaire – (Olivier et Yves).

Photo de groupe de la team Mission Handicap Sopra Steria - FÉDÉEH devant les bannières de Sopra Steria

La team Mission Handicap Sopra Steria – FÉDÉEH

Découvrons leurs retours à chaud sur cette expérience partagée :

Yves : Pourquoi y participer ? J’aime le challenge, la compétition et c’est vraiment l’occasion d’y allier l’esprit d’équipe.

Olivier : Je pense que c’est aussi l’objectif de ce genre de journée : se faire plaisir et rencontrer de nouvelles personnes.

Samuel : Pour moi c’est super chouette : ça permet de réunir des étudiants, des entreprises : vraiment plein de pleins de parties prenantes. Et pour nous, vraiment le message qui est important c’est que dans ces événements où l’on est amenés à se dépasser, il faut faire en sorte que ce soit accessible à tout le monde, que tout le monde puisse y participer. Et c’est donc dans ce sens que l’on participe avec des équipes handivalides : pour donner un peu de visibilité au handicap, faire changer et évoluer le regard.

Mohamed à vélo en forêt

Mohamed en plein effort

Mohamed : Ça permet aux organisateurs de s’appuyer sur nous pour développer les activités et avoir un événement qui soit, finalement, handi-accueillant.

Yves : Participer à un événement avec la Mission Handicap, je trouve que c’est vraiment un moment de rassemblement et une belle aventure à vivre !

Samuel : Et donc on espère que ces pratiques seront amenées à se développer et qu’on aura de plus en plus d’équipes qui vont partager tous ces moments forts autour du sport !

Retrouvez bientôt la vidéo bilan de la participation de l’équipe Mission Handicap Sopra Steria – FÉDÉEH au Night N’ Day !

Un an après, Manon remet en jeu son titre au Triathlon La Baule Audencia

Référente de la commission sport de la FÉDÉEH, Manon retournait ces 16 et 17 septembre à La Baule aux côtés de Charles et Mohamed. L’objectif : remporter à nouveau le Triathlon La Baule Audencia en handisport ! Découvrons sans attendre son témoignage :

Ce week-end je remettais mon titre en jeu sur le Triathlon de La Baule Audencia en handisport aux côtés de mes amis paratriathlètes, leurs proches et des personnes qui comptent à mes yeux.

Photo de dos de Mohamed, Charles et Manon avec leurs tee-shirts FÉDÉEH floqués aux couleurs de Sopra Steria, sponsor du programme Sports en solidaire

La team FÉDÉEH au complet !

J’ai ainsi pris le départ du tri-relais handisport le samedi avec l’équipe de choc de la FÉDÉEH : je pars en natation, puis je donne le relais à Charles, notre nouveau venu, pour la partie vélo et Mohamed qui termine par la course à pied. Nous finissons 2ème sur 20 équipes handi-valides !  Notre premier podium pour la FEDEEH sur cette épreuve, à quelques secondes des premiers, et sous un beau soleil qui n’était pas prévu !

Podium handisport du tri-relais, l'équipe de la FÉDÉEH (Charles, Manon et Mohamed) finit à quelques secondes des premiers

Une très belle deuxième place au tri-relais handisport pour la team FÉDÉEH

Puis, le lendemain matin, je prenais le départ en individuel sur le Triathlon S parmi les valides et quelques handisportifs (les meilleurs ). C’est donc après une natation en solo où je sors 3ème handisportive et 82ème au classement général sur 1200 participants, que je prends le vélo aux côtés de Charles qui m’accompagnera sur le vélo et la course à pied. Un vélo très en dedans car le parcours était très glissant de par la pluie du matin. C’est donc en forme que je démarre la course à pied avec mon sparring et que je réalise le meilleur temps course à pied chez les féminines (handi ET valides confondus)

Podium handisport du triathlon S avec Manon au sommet

Pour la 2e année, Manon est première au paratriathlon !

Je finis 1ère handisportive, 6ème au scratch féminin chez les valides et 3ème dans ma catégorie d’âge. Une belle 121ème place finale au classement générale sur 1050 finishers

Un week-end de sport, rempli d’humanité et de partage entre handi et valides, qui clôture avec beaucoup d’émotions ma saison de triathlon 2017 et qui me rappelle combien le paratriathlon est un beau sport quand on le partage avec les bonnes personnes

Photo sur la plage avec les deux trophées de l'équipe FÉDÉEH

Quelle meilleure récompense souhaiter !?

Clara remporte son pari et finit le semi-marathon de Saint-Malo en moins de 3 heures

Le 3 septembre dernier, Clara (membre de la FÉDÉEH et étudiante à l’INSA Rouen) courrait les 21,1km du semi-marathon de Saint-Malo en 2h52 exactement, malgré des conditions un peu difficiles.  Retour sur ce défi qu’elle s’est lancé et qu’elle a réussi aux côté de Simon, son kiné.

Cela faisait un an que je préparais ce semi mentalement et physiquement, malgré quelques aléas pendant l’année. Les deux mois de préparation donnés par mon kiné durant l’été avec ses 200 kilomètres ont été assez éprouvant, mais c’est fascinant de voir à quel point le corps s’habitue à l’effort, même avec un handicap moteur. Je suis fière d’être parvenue à courir cette distance pour la première fois et ce sera sûrement pas la dernière. Cette expérience était vraiment unique et je vous souhaite à tous de vivre une expérience de dépassement de soi, qu’importe le sport. On en ressort grandi et d’autant plus fier des progrès accomplis année après année. Le sport apporte beaucoup plus qu’on ne pourrait croire, notamment sur la connaissance de soi. Le seul problème est qu’une fois qu’on a mis le pied dedans, bon courage pour en ressortir !…

Jour J : le départ est à 8h30, 8h25 pour les joelettes, le non-voyant, mon kiné et moi. On arrive pour récupérer les dossards, étonnamment le stress ne monte pas, on salue rapidement l’équipe INSA, pas le temps de réfléchir que le coup d’envoi est donné.

On s’élance, et très vite on essaie de prendre notre rythme. 7 minutes 30 par km on s’était fixé, mon kiné mène l’allure, c’est calme et je sais que ce sera de courte durée. Effectivement, après 1km les premiers nous rejoignent et là le balai de défilement commence, au début ça reste raisonnable, et puis très vite la foule se densifie. Pas facile de garder l’équilibre, de se concentrer sur un point fixe et de prendre et garder son rythme. On se fait beaucoup bousculer, ce que je n’avais pas imaginé. Toute cette masse qui nous colle et nous dépasse devient un peu angoissant.

Et puis, petit à petit, la foule s’étend, la route est plus large, on se sent respirer. Les premières montées commencent aussi à pointer leur bout du nez, là encore on s’économise, on monte sans trop forcer. Tout se passe bien, c’est assez roulant quand même.

Parcours du semi-marathon depuis Saint-Malo jusque CancaleAu 9eme je commence à m’inquiéter pour la barrière horaire qui est de 1h15 au 10km500, je panique un peu mais essaye de garder mon calme et mon objectif en tête. Avant ça une montée nous attend pour atteindre St Coulomb, 1er gros coup de fatigue. Côté météo toujours cette même pluie pas trop forte mais assez dérangeante et pas top pour le mental. Quand on porte des lunettes, c’est vraiment pas l’idéal.

On repart, là le stress est parti, je profite un peu, on blague avec Simon, j’ai l’impression d’être en promenade. S’en suit la descente vers l’Anse du Guesclin, super coup de boost en voyant ma mère et ma grand-mère, à m’encourager sous la pluie. Le moral est bon jusqu’au 15è km.

Les choses sérieuses commencent à la remontée de l’Anse du Guesclin, une longue et interminable montée jusqu’à la pointe du Grouin. Les conditions météo empirent, la pluie s’intensifie et le vent n’arrange rien, je commence à avoir froid. Au loin on entend le speaker de l’arrivée, 4/5km encore pour nous, le moral en prend un coup.

Mais c’est à ce moment là que je me remémore les encouragements reçus de tous pour tenir : la famille, les amis…, que je repense à ses 2 mois de préparation, 200km en tout… Simon m’encourage aussi moralement, me pousse dans les montées.

Les pauses à marcher sont de plus en plus nombreuses mais nécessaires, j’ai la hanche qui me titille, je ne me focalise pas sur la douleur. Depuis le départ, il n’y a qu’une issue possible, arriver au bout coûte que coûte. L’abandon n’est pas envisageable.

Les 2/3 derniers kms sont vraiment terribles, longs, où le faux plat n’en finit pas, la pluie non plus, je regarde mes pieds pour éviter de voir ce qui m’attend après, une autre montée sûrement, ma visière dégouline d’eau de pluie… C’est dur de prendre du plaisir mais une nouvelle fois, j’essaie de garder le positif en tête.

L’arrivée commence à se profiler, on voit les finishers en sens inverse. Aux 500 derniers mètres, je veux déjà accélérer, Simon me freine un peu, 500m à accélérer sur un faux plat c’est beaucoup quand même, surtout après 21km ! On tourne à l’angle du rond point, l’arche est désormais visible à 300m c’est le moment. « Allez vas-y, tu y es, déconnecte le cerveau maintenant, profites » me crie Simon.

Semi-marathon Saint-Malo - Photo avec les médailles de finisher de Clara et Simon, son kiné

Clara et Simon, heureux finishers du semi-marathon de Saint-Malo !

On passe l’arche et c’est fini. J’ai dû mal à prendre conscience de ce qu’il se passe, dur de reprendre ses esprits.

C’est d’ailleurs seulement le soir, une fois rentrée au Havre que j’ai réalisé que je l’avais fait. Une sacrée victoire rendue plus grande encore avec les difficultés et 250m de dénivelés positif quand même. Ce pari était peut-être un peu fou au départ mais ce ne sera sûrement pas le dernier pour moi !